Megots moches et mechants

MEGOTS, moches et méchants

Fumer ou pas, chacun ses choix… mais jeter son mégot par terre en 2019, ce n’est plus admissible.
Car où finit le mégot jeté par terre, que ce soit en ville, sur la route ou dans la nature ? Il a toutes les chances de finir à la mer et de polluer l’océan. Saviez-vous que le mégot est le troisième déchet le plus polluant en mer ?
Jeté par terre, il glisse dans un caniveau ou une rivière avec l’aide du vent, de la pluie, des courants… il dévale, chemine, et se retrouve souvent évacué dans la mer.

Or le filtre jaune est composé de cellulose d’acétate, autrement dit de plastique. Une matière réputée difficile à « digérer » par la nature. Il va perdurer environ 3 ans dans l’eau, parfois même 50 ans s’il n’a pas de lumière pour accélerer sa décomposition. Il sera peut-être ingurgité par des poissons ou s’agglutinera avec d’autres amas de déchets plastiques flottants... Rien de bien réjouissant à cette pollution de l’eau.

Comme si cela ne suffisait pas, le mégot contient également des substances toxiques. Saviez-vous qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 LITRES d’eau ? Il a absorbé les substances nocives de la cigarette comme la nicotine, le goudron, le radium, l’ammoniac… un sacré cocktail pour la faune et la flore marine qui n’en demandaient pas tant.

Alors arrêtons la pollution de mégots. Il suffit d’un geste.

Comment? L’idéal serait de trier les mégots ensemble, de les envoyer par cartons entiers vers une filière de recyclage adaptée. Cela leur donnerait une nouvelle vie grâce à un nettoyage du filtre puis à un processus de transformation (pot à crayon, tabouret, …). Des solutions existent, comme Green Minded ou MéGO. Dès lors le mégot rentre dans une boucle d’économie circulaire : usage initial  tri par les fumeurs recyclage & transformation parles professionnels  nouvel usage.

Pour réaliser ce geste de tri, il suffit : 
- D’avoir un cendrier de poche. On en trouve à partir de 5 euros pour être autonome en toute circonstance avec son mégot.
- D’utiliser les poubelles à mégots installées dans les villes, les gares, les endroits fréquentés… ou dans des entreprises engagées dans la #RSE.

Au pire, jetez le mégot dans une poubelle classique après l’avoir parfaitement éteint pour éviter tout incendie de poubelles. Évidemment dans ce cas, peu de chances qu’il soit recyclé, il sera probablement enfoui ou brûlé, mais c’est un moindre mal comparé à la pollution des océans.

Revenons aux risques d’incendies : beaucoup de mégots jetés par les fenêtres de véhicules sont à l’origine des feux aux abords des routes. En été, avec une végétation sèche et du vent fort, ce geste revient carrément à jeter une allumette sur un tas de brindilles !

Alors désormais nous connaissons bien les dégâts des mégots : soyons responsables, faisons-le savoir autour de nous et ne jetons un seul mégot par terre.
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